Dokteur Familial

7 novembre 2013

Les jours qui suivirent le mariage, Duncan se rendit compte que se serait bien si Anieska connaissait mieux sa charmante belle-famille. Comment ne pas aimer les Renoir ? Certes, elle connaissait de vue Aldous le père de Duncan, mais celui-ci nous a quitté brusquement juste avant le mariage, devant les yeux d'Anieska. Il faut quand même rappeler que Duncan est un peu en froid avec sa mère et s'entend beaucoup mieux avec son oncle, feu sa tante Susana et sa cousine Constantine. Sûrement parce que ceux-ci sont beaucoup plus cabotins que ses parents naturels. C'est pourquoi, il invita sa cousine préférée à la maison.

" Bonjour, vous devez être la fameuse cousine de mon mari. J'ai du vous voir nager dans l'eau avec les autres à mon mariage ! Commença Anieska, histoire de briser la glace.

- En effet. Je suis sa SEULE et UNIQUE cousine. L'inestimable et précieuse Constantine !

- Et vous faites quoi dans la vie ? Mon mari a dit que vous étiez jeune adulte depuis peu ! Vous voudriez devenir peintre, m'a-t-il dit ?

- PEINTRE ? Mais elle m'injurie, celle-là ! Je veut révolutionner la vision picturale, éclater les murs de la réalité, imposer le noir et le blanc sur la face de la terre ! Et elle me dit peintre ! Quelle hérésie !

- Как сумасшедший ! Marmonna Anieska.

- Quoi ? Oh et puis c'est sans importance. J'ai assez perdu de temps avec vous. Je vous ai vu, je vous ai parlé. Maintenant, je vais discuter avec mon cousin. Lui seul me comprend ! "

" Cousin, cousin, cousin... Mais où tu l'a dégoté ta femme ? Sur un champs de foire ? J'aurais pu te présenter quelques une de mes amies du club outrageux non existentialisme symbolique négatif (CONESN) ; elles t'auraient bien mieux convenues ! Nous sommes des gens importants ! On ne peut pas fréquenter n'importe qui, après tout nous sommes une famille importante !

- Disons que c'est mon destin...

- Le destin n'existe pas Duncan ! Nous sommes tous peins en noir et blanc par le grand pinceau de la vie ! Mais si tu veux un conseil... tu devrais porter rapidement ta poupée russe au service après-vente... "

Heureusement ou Malheureusement pour Duncan, la date de garantie d'Anieska était inutilisable. Car cette très chère grande tête blonde avait une annonce des plus importantes à faire :

" DUNCANOVITCH ! Regarde ! Tu vois ce pyjama horrible et dépareillé ? Tu sais ce que cela signifie ?

- Hmmm...Que tu as perdu tout goût pour t'habiller correctement ?

- MAIS NON ! Je suis enceinte ! ENCEINTE ! On va avoir un enfant ensemble !

- C'est vrai ? Oh je ne m'y attendait pas ! On va devenir parent ...Si tôt...

- Il ne faut pas s'inquiéter mon Duncanovitch ! Nous allons être de bons parents ! Je te le certifie !

-Ouais. Faut que je boive un coup, là ! "

" Purée ! Me v'la Papa. Finalement je me demande si c'était une bonne idée de me marier. Je concilie difficilement la vie d'un futur maitre du mal et le fait de changer les couches d'un nouveau-né !

- Allez, ça va être un beau challenge ! Et tu ne veux pas que ton enfant te suive dans tes traces de grand méchant ?

- Tour de même. Serais-je toujours là pour le voir grandir, ce gosse ? Je suis de plus en plus recherché par les forces de police, elles ne raterons plus une occasion pour me mettre au clou !

- Tu n'es pas seul. Anieska est là aussi. Même si elle travaille pour l'autre camp, elle t'aime et comprendra ! J'en suis certain. Tu devrais même lui en toucher un mot ! "

Anieska en congé maternité, elle ne veut néanmoins pas rester loin de son amie et patronne de la police, Madame Plelan.

" Votre époux n'est pas là ? Je crois que je ne l'ai jamais vu !

- C'est un grand timide vous savez !

- J'aimerais bien mettre le grappin dessus et faire un tour gyrophares allumés avec lui !

- Oulala ! Quelles drôles d'expressions occidentales ! Je me demandais presque si vous vouliez me le prendre à jamais ! Ihihihi !

- C'est qu'on s'intéresse pas mal à votre mari dans les hautes sphères ! On adorerais avoir son portrait robot !

- Oui, bon il est sexy, je sais ! Mais il reste mon mari à moi toute seule!

- Changeons de sujet ma chère ! Et votre gestation ? Tout vas bien ?

- Bien, bien mis à part ces horribles frusques que l'on m'a forcé à mettre ! D'ou vient cette coutume infamante d'humilier les femmes enceintes avec de telles tenues ? "

Pendant ce temps là, Duncan avait la visite de sa mère. Il lui fallait expliquer les choses calmement et lentement à propos du bébé et le fait de devenir grand-mère. La dernière fois que Duncan lui avait la surprise d'un évènement : à savoir son déménagement ; Rappelons le, Jun l'avait assez mal prit !

" Maman, ça me fait bien plaisir que tu sois venue. Mais tu as assez profitée de notre jacuzzi, ils faut qu'on parle !

- Bien je t'écoute ! "

Trois heures plus tard (parce que Duncan voulait y mettre VRAIMENT les formes).

" Et après la maman de Bambi, elle décède. Là c'est pareil, sauf que c'est moi et que je suis en prison. Tu as tout compris ?

- Pourquoi sommes nous dehors ? Et pourquoi tu as fait venir ce faon avec nous ?

- Mais c'est pourtant clair ! Cette métaphore de Bambi était limpide ! TU VAS ÊTRE GRAND-MAMAN !

- QUOI ?! Et tu m'annonces ça ainsi ! Entre le fromage et le dessert ?! Pourquoi un mail pendant qu'on y est ? Tu désire donc la mort de ta pauvre mère ?! Tu me déçois encore Duncan !

- Oh, hein ! Je suis indépendant ! J'ai fait des efforts pour t'expliquer, mais tu n'as rien compris ! Disons que ça rembourse ton dos crawlé pendant qu'on échangeaient nos alliances, Anieska et moi !

- Au moins, moi je suis au courant ! Quel dommage, ton père aurait adoré aussi avoir des petits-enfants. Même de son cinglé de fils et de sa cinglé de belle-fille ! "

Eh, oui entre Duncan et sa mère, c'est un peu l'amour ronchon. Il y encore de l'eau dans le gaz et c'est l'amour vache. Bref, les jours passent et se ressemblent. Mais le problème dans la vie ou lutôt dans ce jeu, c'est que la gestation des bébé est justement de quelques jours ! Donc...

" AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH DUNCAN ! MAIS OU ES-TU ? Ouuuuuuuh ! Il devrait être rentré depuis longtemps de son boulot de nuit !

- Le problème, c'est qu'il a été arrêté là. Il est en cellule ! Ah oui. Zut ! Elle ne m'entend pas !

- QUE VAIS-JE FAIRE ? QUE VAIS-JE FAIRE ? QUE VAIS-JE FAIRE ? Je ne veux pas accoucher seule ! Святая мать всероссийским ! MAIS OUI ! On habite juste en face de l'hôpital ! Duncanovitch ! Tu penses à tout, même quand tu n'es pas là ! Merci de nous faire vivre ici !"

Je crois que Duncan obtint une grâce immédiate de sa peine, car dès qu'Anieska entra dans l'hôpital, il put aussitôt sortir de prison pour rejoindre sa femme. Et ainsi naquit le petit Dimitri, bienveillant et distrait, même si j'ai du mal à imaginer qu'un être à peine né peut être capable de montrer de la bienveillance... Après cette mise au monde un peut spéciale, on retraverse la rue en famille avec le dernier né des Renoir dans les bras.

" Bienvenue dans la famille Dimitri ! Heureuse que tu ne sois plus dans mon ventre ! "

" Quel bonheur, hein mon Duncanovitch, nous voilà parents !

- Eh oui ! Bonjour, les couches et les pleurs la nuit !

- Tu sais mon chéri... J'espérais avoir des jumeaux... alors, ça ne te dirais pas qu'on s'y remette ?

- ES-TU FOLLE ! On n'a pas encore eu le temps d'être dégoûté de notre premier enfant ! Que tu en voudrais deux autres ? Concentrons sur une chose à la fois ma chérie, d'accord ?

- Mais, je veux beaucoup d'enfants mon Duncanovitch ! Tu es d'accord ?

- Je vais dire oui ! Mais uniquement pour ne pas que tu les fasses ailleurs ! "

Les jours passèrent et Duncan gravissait les échelons de son boulot, il s'approchais petit à petit du trône d'empereur du mal. Mais bon, avant d'atteindre le sommet, il faut souffrir !

" Sérieusement, ils pouvaient pas les faire plus clichés vos costumes de sbires ? Tes voisins ne se douteraient sûrement jamais de ta double vie avec un tel accoutrement !

- Heureusement... Coupa Duncan. Je travaille et rentre de nuit. Ca m'évite les commentaires désobligeant de tout le monde. Ou presque !

- Bon. Comme tu montes en grade et que je suis fier de toi, je t'ai préparé une petite surprise ! Tu vas voir demain ! Je pense que tu vas adorer ! "

Ainsi, le matin suivant, après une bonne dose de sommeil réparateur, Duncan découvrit sa surprise. Elle consistait en un repaire secret, discrètement aménagé dans les caves de la maison. Accessible par une échelle discrètement planté au milieu du jardin. Le parfait écrin pour tout maitre du mal en devenir.

" Woaw ! Mais c'est génial ! Mon propre bureau et mon propre aquarium à requin ! Tu me gâtes, narrateur !

- Et ce n'est pas tout ! Il y a une salle d'expérimentation chimique et... une salle secrète qui mène vers une machine à voyager dans le temps !

- C'est vrai ?! IIIIIIIIIIIIIIIIIIH !!! J'suis trop fan là ! Il faut que je la montre à Anieska !

- Pardon ? N'est-ce pas dangereux de montrer ton repaire de méchant maléfique à agent des forces de l'ordre ?

- Oh, mais elle fait juste la circulation ! Et c'est ma femme ! Et puis je lui ai enfin dit la vérité pour mon emploi dans la pègre !

- Et ? Elle divorce et viendra te donner des oranges en prison le samedi ?

- Mais noooon ! Elle me couvre ! Elle fait disparaitre des preuves contre moi au poste de police ! Elle protège sa famille, voilà tout ! Et puis si on apprenait qu'elle a épousé un homme de la Causa Nostra, ce serait aussi dangereux pour elle que pour moi !

- Et...

- Et de mon côté, j'ai promis d'arrêter le trafic de nectar frelaté ! Un mariage est toujours plein de concessions ! "

Ainsi, la bonne femme partage désormais le secret de son mari, qui joue au gros méchant pas beau dans son repaire tout neuf. Duncan était particulièrement excité à l'idée d'utiliser la machine à remonter dans le temps. Un rêve de gosse sans doute. Et Anieska et prête à le suivre là-dedans... L'amour est aveugle.

" Tu vas voir ma chérie, c'est sans risques. J'ai programmé la machine pour que notre retour soit juste quelques minutes après notre départ. Mais ce qui est génial avec ce modèle, c'est qu'on peut rester autant qu'on veux dans le passé ou l'avenir ! Et avec une simple télécommande, on active un portail qui nous ramène chez nous !

- Da. Ca veut dire qu'on est pas des parents si indignes puisqu'on va techniquement laisser notre fils quelques minutes ? Alors qu'en fait on se paye la lune de miel du siècle ! Génial mon Ducanovitch !

- Allez, on y va ? "

Quelques minutes plus tard :

" AAAAAAAAH ! Plus jamais ça DUNCANOVITCH !

- Ouf, j'ai bien cru qu'on ne reviendrait jamais chez nous ! Combien de temps avons nous pu bien passer là bas ?

- Je ne veux plus jamais entendre parler de voyage dans le temps ! Et en plus, on l'a laissée là-bas ! BOUHOUUUHOUUU !!!

- Mais, elle n'appartenait pas à notre époque, ma chérie. Nous avons été forcé, rappelle-toi. Concentrons nous sur le présent et notre fil Dimitri, tu te rappelles de Dimitri ?

- Ou-oui ! Elle appartient au passé maintenant, Ils lui ont trouvé une famille !

- Euuuh... tu peux me faire un résumé là ? Je suis légèrement perdu !

- Disons qu'en faisant notre lune de miel au moyen-âge, on a eu la surprise de se faire confisquer nos affaires... On était coincé peut-être à jamais dans le passé. Et un jour Anieska mis au monde une fille... Puis, on nous a forcé à revenir dans le présent et ils nous ont pris notre fille ! Sniff ! Désolé...

mais c'est si incroyable de se dire que quelques minutes seulement ont passés ici, mais que nos vies ont changés à jamais... J'ignore si Anieska s'en remettra !

- Et ces gens qui ont pris votre enfant ?

- La police du temps, c'est elle qui nous renvoyé dans le présent. Ils l'ont confiés à des villageois ! Notre fille ! Au moins aucun ne lui sera fait !

- Pauvre bébé qui ne vas jamais connaitre ses parents...

- Tu rigoles ? Elle était pour ainsi dire adolescente lorsqu'on nous a forcé à nous séparer ! Hum... j'en déduis qu'on est vraiment resté TRES longtemps dans le passé ! "

Pour se tourner à nouveau vers le présent, notre pauvre petit couple décida d'organiser une fête pour leurs anniversaires respectifs, où ils allaient devenir adulte. L'été battait son plein et c'était l'occasion de rassembler amis et collègues devant la piscine et un bon gâteau ! Malgré la tristesse qui serraient encore leurs cœurs.

" Ma chère Anieska, pourquoi-donc la nourriture du buffet est présentés sans couverts ni assiettes ?

- Des couverts ? Zut, j'avais oublié qu'on se servait de ces choses ici !

- Gné ? S'interrogea intelligemment la patronne d'Anieska.

- Et où se trouve donc le barde ? Il y en a toujours qui proposent leur services pour les fêtes ! Comment pourrions danser le menuet sans un bon joueur de psaltérion ? Soupira Anieska.

- Hum... Se demanda Constantine, en entrant brusquement dans la verrière. Vous n'aviez pas un perroquet à un moment ? "

"Aaaah ! Soupira Duncan. Je me demande comment j'ai fait pour vivre autant de temps sans prendre de bains !

- DE QUOI ? Je ne me rappelle pas avoir élevé mon fils ainsi ! C'est la russe qui te donnes de si mauvaises habitudes ? Fulmina Jun.

- Non, non ! Ce n'est pas du tout ce que tu crois ! Je crois que devrais aller souffler les bougies de mon gâteau d'anniversaire ! "

" POUEEET !

- Poussez pas derrière !

- On voit rien !

- Laissez-nous passer, on veut être au premier rang pour le gâteau !

- Bon passage à l'âge de sagesse, Duncan !

- Allez c'est au tour de ma femme maintenant ! Il n'y a pas de raisons qu'il n'y ait que moi qui prenne de l'âge ! "

Ne trouvez donc pas étrange que Duncan et Anieska passent déjà à l'âge adulte ? Je me demande réellement si le voyage temporel n'a pas vieillis prématurément nos deux protagonistes. Au moins ça fait un peu réaliste. Après cette petite fête de famille, Duncan et Anieska décidèrent de fêter également mais dans l'intimité l'anniversaire de leur fils, Dimitri. Mais apparemment, ils étaient un peu crevés :

" Bon ça, c'est ton gâteau. Maintenant, t'es grand et tu les souffles tout seul tes bougies ! Allez, fait un effort, lève toi et marche ! "

Et POUF ! Dimitri devient un bambin assez meugon, je doit l'avouer. Il est blond avec de beaux yeux bleus comme sa maman et a la peau légèrement bronzé de papa. Il promet, comme héritier des Renoir !

Et bien entendu, un membre de la famille qui a préféré gardé l'anonymat lui a offert l'une de ces poupées étranges qui prennent vie au bout d'un moment. Vu le design du machin, c'est peut-être notre avant-gardiste de cousine, Constantine. Ah non, la poupée est bien trop colorée.

Admirez comment ce gosse est trop choupi dans sa chemise hawaïenne, se promenant avec papa et maman dans la poussette !

" Allez bonne nuit mon fils. Papa doit se préparer pour aller au boulot ! "

" AAAAH ! C'EST PAS VRAI ?! MAIS ILS CRAQUENT LEURS SLIPS AU BOULOT ?

- Mmmmmh ?

- Mais regarde ce nouvel uniforme ! Je ressemble à un clown ! Autant rester pickpocket parce que la on atteint les limites du supportable ! "

Pendant ce temps là, dans la salle de la machine temporelle, les aiguilles et les mécanismes se remettent à tourner et à jouer leur mélodie grinçante. Juste à côté du bureau maléfique de Duncan. Mais qui a bien pu remettre en marche la machine ?

" Aaaah ! Palsmandieu ! J'ai réussie à échapper aux traits des flèches des hommes du Prévost ! Mais où suis-je donc ? Sont-ce ces sombres alcôves, l'habitat de mes géniteurs ? PEEEERE ? MEEEERE ?

- INCROYABLE ! Je n'y crois pas mes yeux ! Eudoxie ! C'est toi, ma chérie ? Comment diable as tu pu venir ici ?

- Père ! Je suis fort-aise de vous trouver ! Mais ne prononcez pas le nom du malin ici !

- Ma fille ! Quand ta mère saura que tu es ici, elle explosera de joie ! Mais tu doit être fatiguée ma chérie. Ne restons pas ici, allons manger un bout là-haut ! Tu m'expliqueras tout ! "

" Ainsi donc, tu as récupéré notre télécommande dans le village ? J'étais persuadé que la police du temps l'avait détruite !

- Oui père, cet artefact était l'un des seuls souvenirs que je possédais de vous. Mère me l'avait laissé dans le chaos de votre départ. Je ne l'ai montré à personne, car j'avais bien compris qu'il avait quelques vertus magiques... J'ai attendu d'être seule... appuyé un peu partout et un portail est apparu ! A ce moment, j'entendit la porte de la grange dans laquelle je m'était cachée céder. Les hommes du Prévost étaient à ma poursuite ! Je n'ai pas hésité et j'ai sauté dans ce portail ! Et il m'a mené à vous ! Comme je suis heureuse !

- EUDOXIE ! Ma fille ! Est-ce réel ? S'exclama Anieska en pénétrant dans la cuisine. "

Ce fut une effusion de bonheur pour la famille réunie. Ils avaient vécu un miracle, car ils vivaient désormais dans le présent, loin de toute menace et tous ensemble. Eudoxie fut ravie de découvrir son "grand frère" dont ses parents lui avaient tant parlé.

Mais d'autres problèmes pointaient à l'horizon. Il s'agissait d'adapter Eudoxie à la vie moderne et de lui accorder une existence légale. Pas question de la faire vivre caché. Les Renoir décidèrent de mener une procédure d'adoption même si Eudoxie était leur fille légitime. Grâce aux contacts de Duncan dans la pègre et quelques menaces, la situation devint rapidement très normale. Restait à Eudoxie, l'effort de s'adapter aux si étranges coutumes contemporaines !

" Ma chérie, comme nous te l'avons expliqué, tu vis désormais bien loin de ton époque et les habitudes ont bien changés maintenant. Nous avons beaucoup d'objets pour nous faciliter la vie, comme le frigo. Tu te rappelles ?

- Oui mère, cette boite garde les aliments au froid !

- Très bien. Il faut que tu saches que tu vas bientôt rejoindre l'école. Là tu y apprendras tout ce que tu veux savoir pour t'adapter à ce monde si différent. Et comme j'augure que ton intégration sera tout de même bien difficile... je vais t'aider ! Tout d'abord, les vêtements !

- Mais, mère ! Cette robe est du meilleur tailleur du village !

- Il faut que tu portes des vêtements comme les nôtres ! Sinon, on risque, au mieux de te prendre pour une folle et au pire, la police du temps te repèreras et nous séparera encore !

- Je ne veux pas de ça mère ! Je veux de ton aide !

- Ne t'inquiète pas ! Je t'ai acheté quelques vêtements neufs. Vas donc dans ta chambre les mettre ! "