Péché , tentation et rédemption
Prévenons le lecteur, qu'une partie de ce chapitre à pour thème le stupre et les relations charnelles, soyez prévenez que des métaphores douteuses se baladent entre les lignes de ce texte.
Ce fût un matin étrange pour Duncan Renoir. Il avait le cœur plein d'allégresse, heureux enfin d'annoncer à sa famille qu'il avait quitté son poste de maitre du MAAAAAAL, pour uniquement se consacrer à eux et rattraper les choses. Mais d'un autre côté, les choses ne seraient pas si simples ; Duncan avait peut-être fait un gros pas en avant vers le pardon, mais il avait commis bien d'autres fautes pour se mettre à dos sa famille. Ce matin-là, ce fut sa cadette, la petite Fedora, qu'il croisa en premier. Trop jeune et innocente, elle n'avait rien à reprocher à son père. Lui, trop plein d'affection et d'amour, n'y résista pas :
" Oh, mais c'est ma Fedora chérie ! Gouzi-gouzi ! Tu sais que tu es belle ? Comme ta maman !
- Aïe ! Mais tu me fait mal, papa ! Tu me pince la joue, heuuu !
- Bon, je vois... je dois être plus habitué aux menaces physiques et à la torture, qu'aux marques d'affections. Tout est à apprendre à nouveau... Mais sinon, mon flocon de neige, tu sais où est ta mère ? J'ai quelque chose de très important à lui dire...
- Oui, oui ! Elle est dans le salon ! Mais, lâche ma joue ! "
" Ah, ma chère Anieska ! Tu es là ! Il fallait que je te dise quelque chose d'important !
- Tiens, tiens, le dragon est sorti de son antre ? Le soleil ne te brûle pas ?
- Anieska, c'est bien plus important que tu puisses le croire ! J-J'ai quitté mon travail. Pour faire simple, ce n'est plus le maitre du MAAAAAL qui te parle, mais un vieux retraité fatigué et qui désire plus que tout renouer avec sa famille...
- Duncan... Je ne sais quoi dire... Enfin, si c'est bien, tu as sûrement produit le plus grand des efforts pour ta famille... Mais tu dois aussi comprendre que pour moi et sûrement tes enfants, malgré cela nous ne pourrons pas te pardonner facilement. Tout ne redeviendra pas comme auparavant dans le cours d'une seule journée ! Il va falloir nous apprivoiser à nouveau.
- D'accord, je comprend, j'imagine...
- Bon tu m'excuseras, mais je crois qu'il va se passer des choses importantes entre Eudoxie et son petit-copain Jonathan ce soir.
- QUOI ?! Elle fréquente encore ce sale po... Heuuuu... Je veux dire le bonheur de ma fille est ce qui compte le plus ! Oulàlà ! C'était moins une ! J'ai vraiment de sales habitudes à abattre si je veux retrouver l'amour de ma famille ! "
Même si Anieska est la reine du chaperonnage, elle ne passa qu'une fois devant notre couple, en coup de vent, pour vérifier si tout allait bien. Elle savait que ce que Jonathan avait à dire n'était pas facile et il pourrait se défiler, mais d'un autre côté, Anieska dans la confidence, avait assuré au garçon que si il se confessait à sa fille, les choses seraient bien plus simples entres-eux. Il avait tout de même mis son temps à venir, puisque la nuit était déjà tombée à son arrivé.
" Jonathan, je suis heureuse de te voir ! Je dois avouer que je t'ai trouvé distant ces derniers temps !
- C'est que j'ai quelque chose à te dire et que c'est bien difficile à expliquer simplement. Mais ta mère a beaucoup tenu à ce que je t'en parle. "
Eudoxie frémissait. Et si, il ne l'aimait pas ? Si elle s'était fait des illusions ? Quel secret cachait-il ? Peut-être que sa virilité débordante et sa proximité quotidienne avec d'autres hommes avait éveillé en lui des penchants bien incompatibles avec ses désirs de jeune femme désirable ?
" - Je t'écoutes... elle se coupa aussitôt la parole pour ne pas lui faire part de ses craintes.
- Eh bien, pour commencer... Je ne suis pas né à Montevista.
- Mais je le sais ça ! Tu m'as dit que tu venais du NORD !
- C'est légèrement plus compliqué que cela. Je suis né dans le passé. Cela va te paraitre incroyable mais c'est vrai ! Mon père a utilisé une machine à voyager dans le temps, s'est retrouvé coincé dans le passé, il a rencontré ma mère et me voilà ! Mais ma mère est morte, je ne l'ai jamais connu. Mon père a réussi à revenir dans cette époque des années plus tard, j'étais adolescent et il m'a pris avec lui. Mais sa femme qui était resté dans le présent, n'a pas vraiment apprécié son arrivée avec moi comme surprise. Elle a toujours niée mon existence... Quand mon père disparu à son tour, je décidai de refaire ma vie très loin d'elle... Voilà, tu sais tout. Je ne peux plus dire que je te cachais quelque chose.
- Ah ! Mais, moi aussi je suis né dans le passé à cause d'une machine à remonter le temps ! Si tu savais le nombre de personnes qui utilisent ces machines pour faire des cochonneries dans l'espace-temps !
- QUOI ?! Comment tu peux parler de ça d'une manière aussi légère ?! C'est comme si que tu effondrais mes certitudes comme une main s'en prend à un château de carte !
- Qu'y puis-je ? Il y a encore quelques temps, pour ma famille et moi, ce voyage dans le temps et ma naissance à une autre époque était un secret bien lourd, mais l'autre jours j'ai vu une offre de -50% sur une machine à remonter le temps sur le catalogue de l'hypermarché du coin. Après quelques recherches, j'ai appris que finalement, les voyages temporels étaient assez commun.
- Incroyable ! On dirait un mauvais scénario, tiré par les cheveux.
- N'est-ce-pas ? Et sinon tu viens de quel époque ?
- VIe siècle, je crois...
- VIe ? Mais j'y crois pas ! Quel primitif ! Moi j'ai grandi au XVe siècle ! Je comprend mieux toutes tes angoisses et comportements bizarres ! Mais tu sais, Jonathan, je suis aussi passé par là. J'ai eu la chance d'avoir mes parents pour m'aider et me soutenir à l'époque... Cela n'a pas du être facile pour toi... Mais sur un autre sujet, maintenant que tu es libéré de ce poids qui brimait ta conscience, cela ne te dirais pas que je te montre ma chambre ? "
"Heuuu... Tu es sûre de faire ce que je pense que l'on va faire alors qu'il y a toute ta famille chez toi ? Je voudrais être encore en vie demain, tu vois... "
" Tu sais pendant un moment, avec toute mes tentatives, je croyais que tu ne savais pas le faire ! Je ne dit pas que je suis experte en la matière, mais quand on a vécu une partie de son adolescence où le fruit est si bien défendu, quand je me suis retrouvé ici, où la morale est beaucoup moins oppressante, je n'ai pensé qu'à le goûter ce satané fruit !
- On parle de rapports sexuels, hein ? Je sais le faire ! "
Le réveil de Jonathan fut bien amer. Certes il ne regrettait rien, mais tout de même ! Il venait de voler la vertu de cette jeune fille ! Il fallait agir de la meilleure manière qu'il soit. Certains moins nobles que lui auraient sûrement prit la fuite pendant la nuit, mais ce n'était pas son cas. Il allait assumer les conséquences de ses actes. Il allait lier sa vie avec celle d'Eudoxie, par un mariage, mais pas tout de suite. En attendant pour montrer son dévouement, il s'était mis au service du père et avait vendu ses biens pour la dot. En quelques jours, il était finalement devenu un membre à part entière de la famille. Certains encore trouvèrent un tel comportement, une fois de plus tiré par les cheveux, mais l'amour à ses raisons que la Raison ignore.
En sus de Jonathan, il fallait aussi accueillir Snow, son chien. On n'allait pas tout de même séparer un maître de son chien pour des affaires bassement terrestres et en dessous de la ceinture. Le chien se fit bien à son nouvel environnement, il s'entendait particulièrement avec Anieska, étant tout deux des créatures venues du froid.
Pour les parents cela avait été un choc. D'un autre côté, ils savaient leur fille bornée, puisqu'ils l'étaient autant chacun. Même si leur fille avait perdue de son aura virginal, elle avait gagné un fiancé et un chien. Et puis, l'on croit que la morale change ou se perd avec les siècles, mais c'est plutôt que les choses avec le temps perdent de leurs artifices et de leur secrets. Certes, Eudoxie avait péché avec un homme, mais d'un autre côté, l'homme en question s'était montré bienveillant et conciliant envers toute la fratrie Renoir. En échange, sa vie était épargnée et tout allait le mieux dans le meilleurs des mondes. Enfin presque.
Duncan avait cru qu'avec cette atmosphère d'amour partout dans la maison, cela pouvait faire renaitre la flamme qui avait existé entre lui et Anieska. Mais il était encore trop tôt ; les draps de la chambre nuptiale ne seraient pas à nouveau consacrés. Heureusement ou malheureusement pour nous, il n'y avait que des problèmes charnels au sein du foyer Renoir. L'innocence la plus pure y siège aussi, combattant les images les plus tentatrices à coup d'histoires d'abeilles, de choux, de roses, de sucre et d'arc-en-ciel. Cabriole était aux prises avec l'adolescence bouillonnante et bourgeonnante de Dimitri.
" Hé Dimitri, on joue à la dinette ensemble ? On se fera du thé avec des nuages de thé et du sucre rose !
- Ola ! Mais tu n'as toujours pas compris que tu m'embêtes ? J'en ai marre de ta présence ! Est-ce que j'ai vraiment besoin d'un ami imaginaire aussi mièvre ?
- Mais Dimitri, je veux juste être aimé, avec des sucreries, des câlins... et alors, alors, ALORS...
- Non, non, non, j'en ai marre ! J'ai assez de problème comme ça à l'école et avec mes parents, alors j'ai pas besoin de toi !
- Mais Dimitri, je peux faire oublier tes soucis ! Allez, chante avec moi : Je vois la vie en ros-heu ! Je ne suis pas moros-heu ! Hey !
- Non, non tes sales combines ne marchent pas ! Je suis un Renoir ! J'ai un sale caractère ET je suis une tête de mule ! Alors, LÂCHE L'AFFAIRE ! Trouves toi une autre victime !
- Très bien... Fit la créature d'une voix douce. Mais ne te crois pas débarrassé de moi comme ça ! "
" YEAAAH ! Enfin débarrassé de ce résidu d'enfance ! A moi la grande vie adolescente ! "
Mais les choses ne sont pas si simple. Les créatures du plan de Cabriole sont très collantes, certains diront attachantes mais c'est parce qu'ils sont sous leur emprise. D'ailleurs Cabriole n'a pas lâché les Renoir pour se servir d'eux depuis 4 générations ! Certains d'entres-eux réussissent leur vie ici bas. Voici un compatriote de cabriole, le voir vous aidera à comprendre ces créatures étranges que l'on pourrait croire innocentes de tout actes... Mais c'est faux !
" Bonjour mon petit caramel !
- Encore toi ! Je croyais que tu avais débarrassé le plancher ! Je ne veux plus te voir ! Et laisse moi descendre !
- C'est vrai que tu m'as demandé de quitter le foyer, mais ta sœur m'aime tellement, on ne voudrait pas lui faire de la peine, hein ?
- Quoi ? Tu ne t'en prends tout de même pas à Eudoxie ?
- Oui, oui, ouiiiii.... Mais non, pas cette asperge ! Je parle de ta sœur Fedora, Elle adore jouer avec moi, on ne peut plus se passer l'un de l'autre.
(Mon PRECIEEEEUX !)
- TU-LAISSES-MA-SOEUR-TRANQUILLE ! Tu vas voir, je vais trouver un moyen de me débarrasser enfin de toi ! "
" Hé, hé, hé... Tu crois que la chimie pourra t'aider ? Je sui un jouet pour enfant, pauvre fou ! Je résiste à tout ! Même aux lavages en machine ! HA HA HA HA ! "
" Plutôt intelligent, se servir de la machine à remonter le temps pour en finir avec moi, mon petit choux... MAIS NON ! Je vais contrôler ton corps !
- NOOOOOON ! Hurla Dimitri, mais il était trop tard.
Bonjour ma petite Fedora ! Tu vois j'ai été obligé de punir ton frère. Il a été méchant avec moi. Il voulait me jeter dans cette machine, nous séparer à jamais ! Tu ne voudrais pas que ça arrive...
- Heu... non ? Hésita Fedora.
- Tu veux voir la princesse licorne et la pluie de chocolat ? Tu sais, tout ce dont je t'ai parlé ?
- Oui, je crois...
- Alors prends moi dans tes bras et JETTE TON FRERE DANS LA MACHINE ! Et il n'y aura plus que nous deux !
- N-non ne f-fait pas ça ! Son frère avait fait un effort immense pour reprendre la parole, malgré l'influence de la poupée. Il est dangereux ! Il va t'embêter et tu n'aura jamais de temps à toi pour te faire de vrais amis...
- Mais c'est cabriole, c'est mon précieux ! Mon ami !
- Non jette le dans la machine ! Pitié ! C'est pour le bien de tous !
- NON ! Repris la poupée, débarrasses toi de ton frère !
- Mais il est gentil, lui aussi... Cabriole tu me fais peur...
- Avec moi, tu pourrais faire de grandes choses ! SI grandes...
- Je veux juste un ami... commença à sangloter Fedora.
- Si il n'est plus là, tout sera comme avant ! On sera de nouveau ami et libres ! Fit Dimitri dans un dernier effort. "
...
Les souvenirs de cette journée restèrent clairs dans l'esprit des deux enfants. Dimitri avait eu le temps d'appuyer sur la date avant de se faire agresser par Cabriole. Fedora n'avait qu'à appuyer sur le bouton. Rapidement, elle pris Cabriole, appuya sur le bouton, tandis que son frère s'effondra sur le sol. La créature cru son avènement arrivé. Mais contre toute attente, Fedora lança Cabriole dans la porte ouverte sur le vortex temporel et il disparu à jamais de leur existences une fois la porte de la machine fermée.
" J'ai choisi une date du futur. Dit Dimitri en enlaçant sa sœur. Il ne pourra pas revenir du passé. Et dans son état, il aura beaucoup de mal à nous retrouver. "
Dimitri ne s'imaginait pas qu'en faisant cela, il avait modifié le futur. Une trame de l'avenir existait où Cabriole et les siens régnaient en maitre. C'était un futur d'arbre rose, de léthargie sucrée et d'arc-en-ciel, que les voyageurs du temps amateurs appelèrent futur utopique. Mais il ne s'imaginaient pas quelle horrible créature en était le fondateur.
Loin de ces considérations enfantines, les adultes du foyer avaient d'autres problèmes. Duncan continuait de se racheter après de sa famille et les choses allaient un peu mieux. Pour montrer que l'harmonie était de retour à la maison, on organisa une fête. Après tout, on n'en avait organisé depuis l'anniversaire d'Eudoxie ! Comme c'était l'automne et la période d'Halloween, on organisa une fête costumée.
Toute la famille (Tante Constantine) et les amis (les anciens collègues voleurs de Duncan et les collègues policiers d'Anieska, d'Eudoxie et de Jonathan) furent invités. On pourrait croire que ce genre de fête pourrait se terminer en bain de sang, mais à priori à Montevista, ce n'est pas le cas.
Pour les costumes, tout le monde joua le jeu, sauf Constantine. Elle allégua s'être déguisé en cambrioleuse, ce qui est d'abord de mauvais goût par rapport aux invités de la pègre, mais personne n'était dupe, c'était ses habituelles hardes en noir et blanc qu'elle portait constamment. Décidemment, la tante Constantine était la trouble fête officielle de la ville.
Pour les costumes on avait de tout. Duncan était en plante-vache, un de ses anciens collègues en punk, Eudoxie en sirène, Jonathan en pompier. Mais la palme du déguisement revint à Anieska, habillée en hot-dog géant. Ah, ironie quand tu nous tient ! Une fois de plus, une Simette aux origines russes se retrouvent avec des oripeaux, symboles de l'hégémonie yankee. Mais cela ne l'empêche pas de passer un bon moment. Personnellement si on m'avait forcé de mettre un tel costume, je serais resté dans la cuisine à me faire passer pour un aliment innocent.
Mais, il n'y a rien de plus romantique que de danser un slow avec un hot-dog et une plante vache carnivore, puisqu'Anieska se mit à danser le slow avec son époux, réconciliés. Et le tout devant leurs enfants, qui sont soit heureux de voir à nouveaux leurs parents unis, soit traumatisés par la danse du hot-dog et de la plante carnivore.
D'autant que les apparences ne pouvaient être beaucoup plus contres-eux. A gigoter de la sorte, on aurait pu penser que le monstre-vache voulait dévorer le petit pain à la saucisse. Mais non, c'est bien le beau spectacle de l'amour renaissant entre nos deux compères qui se jouait devant les yeux ébahis du public.
Il fallut ensuite peu de temps, à rejouer les jeux de l'amour et du hasard, pour que le couple soit aussi unis qu'avant. Duncan avait employé toute la douceur et la gentillesse qu'il avait mis de côté ses dernières années.
" Alors, c'est ici que tu dormais, dans ton repaire ?
- Eh oui.
- C'est plutôt classieux. Notre chambre est bien plus modeste.
- Je-heu...
- Et puis c'est d'un mauvais gout aussi. Lustres géants, dorures, c'est vraiment tape à l'œil !
- Tu veux que je détruise mon repaire, c'est ça ?
- Nooon, il fera un magnifique terrain de jeux pour nos enfants et... petits enfants !
- Quoiiiiii ?
- Bah oui Duncan, tu étais tellement occupé a vouloir me récupérer que tu n'as pas remarqué à quel point Jonathan et Eudoxie s'aimaient. Je suis certaine d'avoir bientôt des petits enfants.
- Un mariage peut-être avant ? Se renfrogna Duncan.Je pensais que c'étais toi l'hyperprotectrice dans notre couple ! "
A SUIVRE !
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